Don’t Take Care of Yourself. Lettres à Christine. 1974-1983 — Lizzy Mercier Descloux

Don’t Take Care of Yourself. Lettres à Christine. 1974-1983 — Lizzy Mercier Descloux

€25.00

1979. Lizzy Mercier Descloux a 23 ans et termine d’enregistrer son premier album, Press Color, qui marquera l’histoire du post-punk. Elle a publié un recueil de poèmes et de collages (Desiderata), elle se produit sur scène, dessine et prend des photographies, suivant librement le programme qu’elle a imaginé en 1976 : « CRÉER UN GRAND MOUVEMENT D’ÉNERGIE affolante à New York. »

Depuis les États-Unis, elle écrit constamment à son amie Christine à Paris. Les lettres qu’elle lui envoie propagent les bruits de la ville, esquissent les silhouettes proches de Patti Smith et de Richard Hell, les nuits du CBGB, les jours dévoués à la musique, à la littérature, au cinéma – tout ce qui nourrit son désir de créer dans la débâcle. Elle convoque Lautréamont et Isadora Duncan, applique autant que possible la fulgurance de Rimbaud et invente une langue fracturée, faite d’inventions verbales, de changements de registres, de raccourcis, de collisions surréalistes et d’ellipses.

Transcrites intégralement, ces 78 lettres rédigées entre 1974 et 1983 sont accompagnées de collages, de photographies et de dessins prolongeant visuellement les éclats musicaux de Lizzy Mercier Descloux. Elles forment un journal singulier, foisonnant, dans lequel les saisies sensibles priment sur le sens, portées par le rythme hâtif d’un cœur impatient.

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IMS019 — 25 euros — 176 p. — 140 × 220 mm — 978-2-902049-07-3 — avril 2023

Les états unis sont yéyé. Tu es sans âge. Monaco peut-être. Y a-t-il toujours la Grace ? Toutes mes lettres sont expédiées chez Carrie. Réclame-les lui. Je ne m’inquiète que pour la tournure de ce voyage. Dolence et sauvagerie, imparfaite comme dans les films d’entre les guerres. Tout un chaos que tu ne rencontres qu’avec l’éloignement. Gênée et absoute en même temps très dur à traduire en français. Rien n’est assez désertique surtout là-bas mais la chambre de Carrie semble d’époque. Tu es partie comme une lettre à la poste, une sorte de nouvelle fente de tirelire. Est-ce une cure de sommeil, un bain de jouvence, desyntox, un verre de liqueur, ou une sorte d’évanouissement vital. Brilles-tu ? Parle-moi encore de cela sur les ondes. Nos retrouvelles, je les veux comme un combat de bandages caoutchouteuses et si fortes… 24 août 1976