Notes de travail — Dominique Weber
Notes de travail — Dominique Weber
Des notes de travail. Elles font ce qu’elles disent : elles accompagnent le travail du dessin et du poème. À leur allure propre, et seulement lorsqu’il devient nécessaire de prolonger par l’écrit un questionnement, d’essayer de poser plus adéquatement une interrogation, d’approfondir avec plus de rigueur les coordonnées d’un problème. Des notes qui ne dessinent pas les contours d’un manifeste ou d’un programme théorique, qui ne tentent pas non plus de commenter le dessin ou le poème. Des notes en un sens musical, qui explorent, par développements et reprises, par ponctuations et répétitions, des manières d’agencer entre eux une pratique, des formes de sensorialité et des modes d’intelligibilité. Des notes comme autant d’essais pour faire résonner les brèches et les silences qui ont alors ouvert l’espace et le temps du dessin et du poème.
IMS017 — 180 p. — 120 × 210 mm — 978-2-902049-05-9 — juin 2021
De l’ensemble de ces caractérisations – la philosophie comme activité d’éclaircissement des pensées, la critique des prétentions scientifiques de la métaphysique et de la théologie –, tu retiens cette idée, pour toi décisive et centrale : la pratique artistique est le pendant exact et nécessaire des actes philosophiques dès lors qu’il s’agit d’aborder et d’affronter les questions qui concernent directement la vie […]. Il y a cependant, sinon une intersection, du moins un point de rencontre ou plutôt un point de tangence.
Dominique Weber est philosophe. Il envisage la pratique du dessin, de l’installation, de la vidéo ou du poème comme une ressource pour essayer de découvrir les formes d’un sensorium nouveau requis par l’avènement de l’Anthropocène : un sensorium plus égalitaire, plus géologique, accueillant d’une manière plus ajustée et plus aimante la nature autre qu’humaine. Il a publié des poèmes dans différentes revues. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles ou collectives.